SOEUR THERESE BRUNETTE,

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SOEUR THERESE BRUNETTE, s.g.m. "Le bon exemple est une prédication muette." Anonyme Thérèse Brunette, fille d'Albert Brunette et Marguerite Fontaine, a été choyée de cinq soeurs et sept frères. Elle a reçu le sacrement du baptême, ainsi que les sacrements d'initiation à la vie chrétienne dans le petit village de Saint-Joseph au Manitoba qui l'avait vue naître le 19 novembre 1929. Toute petite, Thérèse était pieuse et aimait aider sa mère dans les travaux de la maison, mais surtout s'occuper de ses jeunes frères et soeurs. Il est charmant de pouvoir lire dans son autobiographie combien elle était édifiée "d'entendre ma bonne maman qui faisait prononcer les doux noms de Jésus et Marie à mes petits frères et soeurs dès qu'ils commençaient à parler. C'était les premiers noms qu'ils apprenaient à balbutier." Elle-même les a appris ces noms divins et plus tard elle les faisait répéter à ses petits frères et soeurs. Comme il est charmant de voir une jeune fille d'une dizaine d'années aider les plus jeunes à connaître, aimer et prier Dieu qui aime tant les petits! Tout en étant une bonne aide à sa maman, elle était une jeune fille avec une personnalité assez forte. Elle savait ce qu'elle voulait. Ecoutons-la nous raconter: "Lorsque j'avais à peu près deux ans, si maman me donnait une petite tape disant ne fais pas cela', je lui répondais, non' en tapant du pied, ce qui voulait dire que je n'étais pas décidée à arrêter". Mais dit-elle "maman savait de quel côté faire tourner mes caprices... et aujourd'hui si je suis Soeur Grise, c'est à papa et maman que je le dois en tout premier lieu ... ils ont su me former par leur bon exemple et leur édification." Dès sa jeune enfance, la petite Thérèse pensait déjà à la vie religieuse. Cette inclination fut accentuée en poursuivant ses classes sous la direction des Soeurs Notre-Dame des Missions à Saint-Joseph. C'est elle-même qui écrit en parlant des religieuses: "leurs grands exemples de patience, d'amabilité, de bon accueil et de douceur, personnifiaient en quelque sorte Celui pour qui elles avaient tout quitté, ne purent qu'aider à développer et à faire grandir en moi cet appel à la vie religieuse." Plus tard, pour son secondaire au couvent de Saint-Norbertelle a rencontré les Soeurs Grises. Tout en nourrissant son désir de se consacrer au Seigneur, elle oscillait entre les Soeurs des Missions, les Soeurs de la Sainte Famille et les Soeurs Grises. C'est au cours d'une retraite au terme de sa onzième année qu'elle a été saisie par cette parole: Ne fallait-il pas que le Christ souffrît toutes ces choses avant qu'il entrât dans sa gloire. Luc 24, 26 "Je me suis dit alors, si le bon Dieu a tant souffert et s'il souffre encore tant de nos jours, ne serait-il pas justeque je me sacrifie aussi à son exemple", et elle entra chez les Soeurs Grisesle 5 août 1949 à l'âge de vingt ans. Sa maîtresse de formation écrivait d'elle au moment de sa profession: "Appliquée au travail, elle a de l'ordre, est particulière, minutieuse même et constante. Elle estime sa vocation, ne s'est jamais démentie, elle a toujours été fervente, fidèle et silencieuse." Muni de ces dons et qualités, et forte de cette parole de son directeur spirituel: "Le bon exemple est une prédication muette", Soeur Thérèse s'est donnée généreusement pendant près de quarante ans comme cuisinière dans les Territoires du Nord-Ouest. C'est elle-même qui écrivait "à l'exemple de Mère d'Youville j'essayerai en autant qu'il est en mon pouvoir de me dépenser sans compter dans la fonction de cuisinière qui m'a été décernée; en nourrissant du mieux que je pourrai les pauvres de Jésus Christ." De retour à Edmonton et plus tard au Manitoba, soeur Thérèse a servi comme animatrice locale, jardinière où elle contemplait, cajolait et admirait les plants jusqu'à la moisson. Et là c'est avec joie et reconnaissance qu'elle cueillait les fruits de ses heures d'attention et de grande paix. Nous nous souviendrons de Soeur Thérèse comme une femme de devoir, une femme de prières et d'accueil et une grande femme avec une disponibilité souriante. Au revoir, chère compagne! Nous allons manquer ta présence discrète, ta prédication silencieuse et ton amitié fidèle. Jouis maintenant de la présence de Celui que tu as aimé et servi de toutes tes forces! A bientôt! Après à peine deux ans à la retraite, soeur Thérèse s'est endormie tout doucement dans le bras de Jésus le 19 janvier 2014 à l'âge de 84 ans. Les funérailles seront célébrées à la résidence Despins, au 151 rue Despins le lundi 27 janvier à 13h30 précédées d'une demi-heure de prières. Soeur Thérèse Brunette a été précédée dans la mort par ses parents Albert et Marguerite, et quatre frères: René, Paul, Léon et Maurice. En plus de sa famille religieuse, les Soeurs Grises, Soeur Thérèse laisse dans le deuil ses cinq soeurs: Lucille et Agnès, petites soeurs de la Ste Famille, Irène Dupuis, Lise (Réal) Sabourin, Yvette St. Godard; ses frères Marcel (Mary), Henri (Joan), Denis (Shirley); et deux belles soeurs Jeannette, Lala May. La famille Brunette et la communauté des Soeurs Grises remercient sincèrement le personnel d'Actionmarguerite (Centre Taché) pour leurs soins assidus; et toutes les personnes qui ont contribué au bien-être de Soeur Thérèse. Nous remercions également le Salon Desjardins pour leur service fidèle et délicat. DESJARDINS 233-4949 1-888-233-4949 www.desjardinsfuneralchapel.ca (continued next column...)

As published in Winnipeg Free Press on Jan 25, 2014